ATTAQUE DANGER
Quelle ne fut pas la surprise du Machun quand il arriva dans la préfecture du Maine et Loire.
Lui, tout droit sorti de sa petite bourgade en Mayenne profonde, sans feux rouge, sans parcmètre, sans magasin, sans périphérique et sans personne dans LA rue non plus.
Stupéfaction! Angers est une grande ville.
Une foule de piétons, avec des sacs d'achats au bout des bras, des portables aux z'oreilles et des
hamburgers-pizzas-kebabs-fried-Chicken à la bouche, se rue sur les pôvres voitures, à l'intérieur desquelles, des chauffeurs apeurés, tentent d'éviter les collisions.
C'est donc dans cette fourmilière, que le Break-A-Machun s'est frayé un passage jusqu'à une toute petite ruelle du centre ville où se trouve "le saltimbanque".
Pour la prestation du Machun, tout s'est bien déroulé.
Vers 22H00, le bar était plein. Beaucoup d'étudiants et une bonne ambiance.
Ce qu'il faut savoir sur "le saltimbanque", c'est que c'est une scène ouverte toute la semaine. Les musiciens de différents horizons (et niveaux), peuvent s'y exprimer comme ils le veulent.
ET donc, c'est vers la 4ème chanson, que Machun voit débouler un jeune saxophiste (alto, c'est plus facile) qui, pensant être dans un soir "boeuf", grimpe sur scène et pète un morceaux avec Machun.
D'entrée, Machun est OK mais, connaissant un peu ce genre de musicien, lui demande de ne pas faire trop de notes à la seconde (ce s'ra plus jolie).
Bingo! A peine la chanson lancée ("Asepsie" en l'occurence), c'est le déluge. Des cascades de notes, plus ou moins dedans, qui n'apportent rien, mais qui font, semble-t-il, plaisir à leur interprète. (Il y aurait beaucoup à dire sur les ravages du Jazz chez les jeunes musiciens).
Pour être honnête, l'individu laissa Machun placer ses couplets et refrains sans souffler exagérément dans son cuivre.
C'était quand même pô trop mal.